Dans mon précédent article, je vous expliquais l’importance de mettre en place un rituel quotidien pour prendre un temps pour vous, pour ne rien faire, simplement vous poser pour vous ressourcer. C’est ce rituel qui permet de reprendre le contrôle dans le rythme, parfois fou, de nos vies.

C’est vrai dans nos vies privées et c’est encore plus vrai dans nos vies professionnelles.

Une pile de dossiers urgents à traiter que l’on pose sur votre bureau, un mail incendiaire d’un client mécontent, une réunion tendue, une remarque désobligeante d’un collègue ou de votre manager, un compte rendu que l’on vous réclame dans l’heure… Chaque sollicitation est potentiellement un coup de chauffe sous la cocote minute qui, petit à petit, monte en pression. La cocote minute c’est vous et la pression c’est le stress.

Mais déjà je vous entends : « Hors de question de me poser au travail ! Pas le temps ! Pas le droit ! Peur du regard des collègues ou du manager ! »

Alors arrêtons-nous un instant sur les bienfaits de « ne rien faire » car, vous allez le voir, il y a beaucoup à gagner à « ne rien faire ».

Pour votre santé tout d’abord car le stress chronique, c’est-à-dire répété sur la durée, favorise les maladies cardiovasculaires, les troubles de la digestion et du sommeil, il affaiblit vos défenses immunitaires et affecte même votre libido…

Prendre le temps pour vous poser, vous ressourcer améliore votre productivité. En voici simplement trois exemples.

  • Vous êtes plus présent à ce que vous faites, plus concentré sur votre tâche, vous gagnez en efficacité. Si vous traitez des dossiers c’est moins de risque d’erreur, si vous êtes un travailleur manuel ou sur un chantier, c’est moins de risque d’accident du travail.
  • Libéré des pensées parasites et autres ruminations, vous êtes plus présent aux autres, à l’écoute, dans l’échange donc plus collaboratif.
  • Ne pas être accaparé par un flot de pensées favorise également une posture d’ouverture qui booste votre créativité et votre capacité d’innovation. Cette posture d’ouverture facilite l’acceptation du changement et vous permet d’en être pleinement acteur.

Quand « ne rien faire » ?

Après chaque coup de chauffe sur la cocote et avant de passer à la tâche suivante. Vous vous libérez ainsi l’esprit de toutes les pensées liées à ce que vous venez de vivre et vous vous rendez pleinement disponible pour la tâche suivante, la réunion suivante ou le client suivant.

« Ne rien faire » c’est simple

  • Vous venez d’animer une réunion, laissez partir les participants, restez dans la salle quelques instants, fermez les yeux et respirez en pleine conscience.
  • Vous venez de traiter un dossier important qui a mobilisé toute votre attention, reculez votre siège d’un mètre pour vous éloigner du bureau, si possible coupez l’écran, étirez-vous, ressentez votre corps et respirez en pleine conscience ou levez-vous, approchez de la fenêtre et contemplez simplement la vue en pleine conscience.

« Ne rien faire » c’est rapide

Attention, il ne s’agit pas de prendre une heure de pause ! Je vous parle ici de vous arrêter plusieurs fois, trois minutes, chaque fois que c’est nécessaire, chaque fois que vous sentez la nécessité d’un recentrage et a minima une fois toutes les heures. Et comme au début votre conscience va trainer par là en vous chuchotant, « remets-toi au travail », utilisez votre smartphone pour gérer le temps. Minuteur sur 3 minutes, en mode vibreur et dans la poche…  Les montres connectées embarquent souvent un mode « Respiration » qui vous rappelle à intervalle régulier la nécessité de faire une pause et même vous guide pour réaliser cette pause. Ne vous en privez pas !

Oui, mais « ne rien faire », n’est pas dans la norme de l’entreprise !

En effet et certains pourraient même vous reprocher ce moment contemplatif devant la fenêtre… Sauf s’ils savent pourquoi vous le faites ! Alors expliquez-le ! Mieux, si vous êtes manager, officialisez cette pratique pour la déculpabiliser ! Pourquoi ne pas convenir avec vos collaborateurs d’un objet symbolique que chacun pourrait poser sur son bureau ou son écran pour annoncer à l’équipe « Je prends trois minutes de pause, merci de ne pas me déranger ». Et pourquoi ne pas faire ensemble ce temps de recentrage du midi dont je vous parlais dans l’article précédent ?

C’est paradoxal, mais « ne rien faire » ça s’apprend !

Je vous ai livré ici quelques principes généraux mais qu’il s’agisse de la respiration en conscience, d’écouter son corps et ses émotions, cela s’apprend et la sophrologie peut vous y aider. Alors si vous voulez apprendre ou apprendre à vos collaborateurs à « ne rien faire » pour une meilleure santé et plus d’efficacité, contactez-moi.

Ne rien faire au travail c’est encore mieux !
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